vendredi 1 mars 2013

Rescapés: extrait 10

Rescapés: extrait 10
 
 
Un petit extrait pour avoir encore plus envie de lire la suite et pour vous faire languir!
 
 
          Tout au début, la forêt était clairsemée. Mais plus j’avançais et plus elle était dense. Les troncs des arbres était aussi serrés que les tuiles d’un toit, et leur cime était si haute que je n’arrivais même pas à l’atteindre. A cette époque de l’année, les arbres n’étaient pas très feuillus. L’oreille aux aguets, j’écoutais les moindres bruits. Mon regard furetait un peu partout à l’affut du moindre mouvement dans les buissons. Tout à coup je sentis quelque chose m’agrippait, et je poussais un cri dont, je pense, tous les animaux de cette forêt se sont souvenu. Je fis un geste brusque pour me dégager de son emprise, me retournant, je m’aperçus qu’il ne s’agissait en fait que d’une branche d’un buisson épineux. On pouvait voir encore un morceau de tissus. Il faut vraiment que je me calme, je suis bien trop stressée par toutes les légendes qui tournent autour de cette forêt. En même temps, moi je suis une grande stressée. A la moindre chose j’angoisse, ce qui fait stresser tout le monde autour de moi (enfin c’est ce que l’on me dit souvent). Cela faisait maintenant longtemps que je marchais, tellement longtemps que j’en avais perdu la notion du temps, autour de moi la forêt était complétement calme, plus un bruit, plus le doux sifflement du vent dans les branches des arbres. Les animaux devait s’être couchés (du moins s’il y en a, sinon je ne comprendrais pas comment les orphelins auraient réussi à survivre ici. Pas en se nourrissant de monstres en tout cas, enfin je l’espère, sinon…Beurk ! Quelle horreur !). Mes pieds arrivaient à peine à me porter et mes jambes tremblaient comme les feuilles des arbres qui m’entouraient. Je marchais droit devant moi tel un zombie. J’étais si fatiguée, à chaque branche ou racine qui entravait mon chemin, je trébuchais et tombais, et arrivais tant bien que mal à me relever. Malgré ce silence, j’avais quand même l’impression que quelqu’un ou quelque chose m’observait. Mais à ce moment-là je n’y fis guère plus attention que cela. Je débouchais alors dans une petite clairière et décidais de m’arrêter là pour la nuit. Je m’asseyais et déballais le peu qui se trouvait dans mon sac. Je pris une bonne gorgée d’eau, ce qui soulagea un peu ma gorge asséchée par ma longue marche. Pour l’instant, aucune trace des orphelins, mais ce n’est pas pour ça que je vais renoncer. J’ai encore la journée de demain et celle d’après-demain pour les trouver, en espérant que mon père n’ait pas encore envoyé ses armées ici. Je ne pense pas qu’il le fera, peut-être pensera-t-il que j’ai été enlevée par les orphelins et il aura trop peur de me tuer en même temps qu’eux. Pour la première fois  de mon périple je me posais une simple question mais compliquée à la fois : Comment allais-je rentrer chez moi ? Mais je pensais rapidement à autre chose, particulièrement à l’orphelin dont j’avais vu le dossier dans le bureau de mon père. Etait-il toujours vivant ? En tout cas je l’espérais. D’après les informations écrites à côté de la photo, il avait un an de plus que moi, c’est-à-dire 16 ans. Je crois que c’est le plus vieux des orphelins envoyés ici. Je me demande s’ils vivent comme des sauvages ou bien des gens civilisés. Je priais à l’instant où je le pensais que ce soit la deuxième version qui soit la bonne. Après m’être faufilée dans le sac de couchage, je m’endormis en essayant d’oublier l’endroit horrible où je me trouvais.
 
 
 


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