Rescapés: extrait n°9
Encore et toujours une bonne lecture! J'attends votre avis avec impatience!♥
J’espère
que ma lettre n’est pas trop nulle. Je ne savais pas exactement quoi mettre
dedans. La « dernière conversation » est un indice !
J’espère qu’ils le comprendront ; je compte surtout sur Yuma qui adore les
énigmes. Toutes mes affaires étant prêtes, je pense qu’il est temps de partir.
Je n’écris pas de lettre à mon père, je n’ai vraiment pas envie de lui parler
et d’avoir affaire à lui pendant une bonne décennie (bon ok, j’exagère
peut-être un peu, c’est tout de même mon père bien qu’il ait fait une chose
horrible). Je mets mon sac sur mon dos, prends mes chaussures de marche à la
main, je les mettrai dehors sinon elles vont faire beaucoup trop de bruit.
J’ouvre très délicatement la porte de ma chambre (de l’intérieur on n’a pas
besoin d’utiliser le digicode, il suffit de pousser la porte à droite ou à
gauche), et sort sur la pointe des pieds. Je passe devant la porte du bureau de
mon père, aucun bruit n’en sort et la lampe est allumée. Il a certainement dû
s’endormir, comme d’habitude. Pour la deuxième fois de ma courte existence, je
vais entrer dans le bureau de mon père. Je sais que je prends de grand risque
mais j’aimerais tout de même lui dire au revoir, enfin, si la porte est
ouverte. D’habitude il la ferme toujours, mais là il avait vraiment l’air
fatigué et cela ne m’étonnerait pas qu’il est oublié de fermer la porte. Je
pousse un peu la porte vers la gauche, et bingo ! C’est ouvert ! Je
me faufile à l’intérieur de la pièce et y vois mon père endormi. Je m’approche,
il remue un peu la tête et grommèle « saleté de mômes… », je
m’arrête, j’ai trop peur de l’avoir réveillé. Il ne bouge plus. Ouf ! Je
m’approche encore et un dépose un baiser sur son crâne dégarni. Puis je sors de
la pièce soulagée de lui avoir dit au revoir. Je descends les escaliers, et me
faufile dehors. C’est aussi la première fois que je sors de chez moi la nuit,
tout est tellement calme par rapport à d’habitude ; la ville n’est pas non
plus très bruyante mais là c’est le vide total. Pas un chat, pas un bébé qui
pleure, rien. Le néant. La rue est seulement éclairée à l’aide d’un lampadaire à
énergie solaire. Je marche en direction du lycée. Là non plus il n’y a
personne. Je dois avouer que cela m’arrange. J’arrive juste devant les petites
maisons de garde. Je ne suis jamais allée plus loin. Le jour, d’ici on peut
voir la forêt dépasser de part et d’autre. Mais là il fait si noir que l’on ne
voit pas plus qu’un mètre (nous avons gardé les mêmes mesures que nos
ancêtres). Dans leur cabane, les gardes sont si occupés par leur jeu de cartes
et par l’écran plasma qu’ils ne me virent même pas passer leur barrière. J’avançais
dans une sorte d’avant-forêt parsemée de buissons épineux qui s’accrochaient à
mes vêtements. La forêt ne se trouvait plus qu’à quelques mètres. Le stress
m’envahit, plus je me rapprochais, plus je ressentais de l’appréhension. Si
loin des gardes, je pouvais allumer ma lampe. Et heureusement que je l’ai
allumée à ce moment-là car il y avait un arbre juste devant moi. Ca y est. J’y
étais, enfin. La forêt noire s’élevait devant moi. Pleine de mystères et de
créatures étranges. J’allais enfin et pour la première fois de ma vie (et la
dernière aussi j’espère) y pénétrer.
Rescapès extrait 10
Rescapès extrait 10
Suite très bientôt j'espère...
RépondreSupprimerM.
J'ai arrêter de les publier car j'ai un peu de mal à trouver le temps pour écrire.
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