Trilogie New-Yorkaise t1 Cité de Verre

Trilogie New-Yorkaise t1 Cité de Verre

 

Titre: Cité de Verre

Saga: Trilogie New-Yorkaise

Tome: 1

Auteur: Paul Auster

Editeur: Le livre de Poche

Nombre de page: 155

 

Résumé:

 

Un auteur de série noire, Quinn, est éveillé au milieu de la nuit par un coup de téléphone qui ne lui était pas destiné : on demande un détective, un certain Paul Auster... Quinn, qui mène une vie errante, lestée d'un passé problématique, accepte le jeu consistant à être ce Paul Auster.

Et le voilà lancé dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu'il aurait pu imaginer. A la faveur de cette première faille de l'identité, le roman policier bifurque, et ce sont à la fois Kafka et Hitchcock que l'écrivain de L'Invention de la solitude convoque dans les détours de sa cité de verre...

 

Je donne mon avis:

 

Encore une lecture scolaire, et assez différente de mes précédentes je dois dire. En lisant le titre j'étais très intriguée, Cité de verre, quelque chose de futuriste? De la science-fiction? J'étais bien loin de la réalité à vrai dire! Voilà que je me lançais dans un livre contemporain au cœur de New-York (la ville lumière bien sur!) et au milieu d'une prise en filature. Je ressors de ma lecture conquise néanmoins, une bonne surprise pour une lecture qui n'est pas du tout mon genre en réalité.

On suit ici les derniers instants d'humanité de Quinn, auteur de polar qui ne fais pratiquement plus rien de sa vie, autant dire qu'il s'enlise dans son canapé. Jusqu'au soir ou il reçoit un mystérieux appel lui demandant de l'aide, il va ensuite rencontrer la personne qui l'a appelée et va devoir suivre le père de cette personne qui a peur qu'il revienne lui faire du mal. Cette filature va devenir au fur et à mesure une obsession pour Quinn. 

Voici un récit recherché et avec en prime des éléments culturels, j'ai appris beaucoup de choses grâce aux différentes études menées et expliquées, et toujours ouvrez que avec un rapport religieux, que cela soit sur Henri Dark, Christophe Colomb ou encore sur la Tour de Babel.

On se pose énormément de question au fur et à mesure de ce récit, et en particulier sur l'issue de l'histoire, en effet l'attente de la fin est de plus en plus importante. Mais arrivera-t-elle? Quinn est pris comme dans une toile d'araignée, et en prime il entraîne le lecteur avec lui. Mais des indices arrivent au fur et à mesure quant à la véritable nature de la fin.

Un autre point positif, bien que quelques éléments soit complexes, cela va tout seul, l'ensemble est facile à comprendre mais de nombreuses questions se posent comme je le disais plus haut, la plupart resteront sans réponse.

J'ai été émue par l'histoire de Stillman, le client de Quinn, et par Quinn aussi, qui a perdu son fils et sa femme. Quinn et moi a travers lui avons été horrifié par les actes du père de Stillman, mais des questions se posent ici aussi, en effet, lorsque Quinn lui parle, il ne semble pas révéler sa véritable personnalité.

Un rêve est réalisé dans ce livre, celui d'endosser le rôle de quelqu'un d'autre, en se faisant passer pour Paul Auster, Quinn endosse la peau de son personnage, l'enquêteur Max Work. C'est aussi une raison pour laquelle j'ai aimé ce livre.

La question du réel et de l'imaginaire se pose ici. Est-ce un véritable récit? Une histoire vraie? Ou une invention de Quinn qui tombait dans la dépression s'est inventé une vie pour sortir de sa déprime? Il n'y a en tout cas aucune réponse, il nous est impossible de le savoir. Voici un élément qui nous entraîne dans l'histoire et nous laisse interrogatif.

De plus, pour ceux que cela intéresserait, il y a aussi un léger côté policier avec la prise en filature du père de Stillman, les recherches à son sujet et l'attente de son action finale. Ceci ajoute un peu de piment à l'intrigue. Mais cela reste dans le fond un livre de réflexion, avec une mise en abîme du roman dans le roman, su la véritable identité des personnages ou encore le lien entre l'auteur et le Paul Auster du livre.

Une bonne lecture au final qui m'a fait beaucoup réfléchir sur le sens même de la littérature au final, et m'a amené  à le demander ou s'arrête la réalité et la fiction dans l'œuvre d'un auteur. Je le conseil vivement dans tout les cas.